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E) Miscellannées franco-russes

Emilia Koustova
1 novembre 2017

Un malaise commémoratif : la Russie face au centenaire de sa révolution

La dernière décennie a été riche en centenaires et autres dates que les autorités russes ont commémorés bien volontiers, transformant certains d’entre eux en grandes mises en scène politiques. Ce fut notamment le cas du 70e anniversaire de la victoire dans la Seconde Guerre mondiale, mais aussi, dans une moindre mesure et dans un registre différent, du centenaire de la Première Guerre mondiale, qui conduisit à intégrer cet événement, longtemps resté dans l’ombre dans le roman national russe (1).

Parmi ces dates, il en est toutefois une qui embarrasse plus qu’elle n’inspire. Le centenaire de 1917 apparaît comme un événement impossible à ignorer, mais tout aussi difficile à commémorer. En témoignent les tergiversations autour de la mise en place d’un comité et d’un programme officiels. Si la réflexion a été lancée publiquement dès le printemps 2015, avec une table-ronde présidée par le ministre de la Culture Vladimir Medinski, et si, en février 2016, le président de la Douma, Sergueï Narychkine, présentait comme imminente la création d’un comité chargé des commémorations, cette volonté ne s’est concrétisée qu’au seuil de l’année fatidique, en décembre 2016 (2). La méthode adoptée interroge par ailleurs. C’est la Société russe d’Histoire, institution officiellement non-étatique, au statut d’association – certes, pas n’importe laquelle, puisqu’elle est présidée par le même Sergueï Narychkine, aujourd’hui chef du renseignement extérieur – qui fut chargée de la coordination. Dans une directive signée le 19 décembre, Vladimir Poutine se limita à lui « recommander » de former un comité d’organisation, donnant à ce dernier (toujours sous forme de « recommandation ») un mois pour élaborer un programme. Créé le 27 décembre, le comité compte plus de soixante membres, mêlant personnalités du monde universitaire, directeurs de musées et de centres d’archives, responsables de médias, représentants de l’Église orthodoxe russe et des organisations de l’émigration « blanche », enfin, quelques artistes proches du Kremlin (3). Il est cependant peu probable que ce comité, compte tenu de son apparition tardive, ait le temps de lancer de nouveaux projets ambitieux ou d’obtenir des financements spécifiques. Ses activités vont manifestement se limiter pour l’essentiel à la coordination et à la promotion d’initiatives déjà en cours. En témoigne son programme présenté le 23 janvier 2017 et comportant plus d’une centaine d’événements, dont beaucoup ont été prévus bien avant décembre, parfois de façon totalement indépendante des autorités russes, comme l’exposition organisée par la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine à Paris, à l’automne 2017.


Les débats et les prises de positions qui se sont multipliés à l’occasion de la mise en route des préparatifs confirment le sentiment de malaise (4) provoqué par le centenaire. Les raisons en sont multiples et peuvent varier d’un acteur de commémoration à l’autre ; pour la plupart, elles sont liées à l’héritage mémoriel soviétique et à la façon dont l’histoire est utilisée aujourd’hui en Russie pour légitimer le présent et fonder une vision de l’avenir. Antithèse du discours dominant, la révolution russe lance ainsi d’innombrables défis.

Comment commémorer ce qui avait constitué une rupture majeure et fut ainsi présenté soixante-dix ans durant, alors qu’on recherche aujourd’hui par-dessus tout une continuité dans l’histoire nationale ? Comment raconter et mettre en scène – alors qu’on lit systématiquement l’histoire à travers le prisme de l’actualité – un événement du passé qui incarne tout ce qu’on abhorre dans le présent : un mouvement de contestation politique et sociale, une révolte contre le pouvoir en place ? Comment commémorer sans célébrer et chanter la gloire, alors que ce modèle commémoratif qui honore autant qu’il remémore domina dans le passé et reste toujours très présent avec la fête de la Victoire de 1945 ? Quelle vision – simple, non-contradictoire, unifiée – proposer d’un événement extrêmement complexe, qui, depuis trente ans, fait l’objet de controverses et de révisions, alors qu’on privilégie une approche didactique et moralisatrice de l’histoire, conçue comme source de leçons et de modèles ?

Commémorer, mais quoi exactement ?


À ces défis qui résultent de la nature même de l’événement et du contexte dans lequel intervient sa commémoration, s’en ajoutent bien d’autres, liés notamment à la complexité de la révolution russe en tant que phénomène historique. Les difficultés commencent avec les termes et les définitions – une seule révolution ou deux, Février et Octobre ? Soulèvement populaire ou complot des élites, voire conspiration organisée par les grandes puissances étrangères ? Elles continuent avec la chronologie, la révolution pouvant se limiter à l’année 1917 ou s’étendre sur une période plus longue qui débute en février 1917 pour les uns et en 1905 pour les autres, se poursuivant jusqu’au tournant de 1920-1921 et au-delà (5). 

Loin de se limiter aux discussions savantes, ces questions, notamment celle du rapport entre Février et Octobre, reviennent régulièrement sur le devant de la scène publique. Ainsi l’utilisation, dans les manuels scolaires rédigés selon le nouveau « standard historico-culturel » (6), de l’expression « Grande Révolution russe » pour désigner 1917 dans son ensemble, ne fait-elle pas l’unanimité. Tout récemment, Boris Tchernychov, vice-président du comité de la Douma chargé de l’enseignement, protestait auprès de la ministre de l’Enseignement contre l’emploi de cette formulation, qu’il proposait de remplacer par « coup d’état » afin d’éliminer toute connotation positive (7). La démarche n’est guère nouvelle : le démantèlement du mythe du Grand Octobre durant la perestroïka passa notamment par une réévaluation des événements d’octobre 1917 à Petrograd, présentés dorénavant non comme une large insurrection populaire mais comme une action partisane des bolcheviks. À l’époque cependant, cette remise en question s’accompagna souvent d’une revalorisation parallèle de Février, présenté au contraire comme un soulèvement spontané contre un régime autoritaire défaillant. Les révolutions qui renversent les régimes autocratiques n’étant plus guère en odeur de sainteté dans la Russie contemporaine, cette vision positive de Février cède aujourd’hui la place à sa dénonciation en tant que déclencheur d’une grande catastrophe, moment où la foule, manipulée par des élites naïves ou criminelles, se rebella contre l’autorité légitime du tsar. 

Cette vision noire de la première secousse révolutionnaire, alimentée entre autres par les écrits d’Alexandre Soljénitsyne et soutenue par l’Église orthodoxe russe (8), peut s’accompagner – ou non – d’une condamnation d’Octobre. Force est de constater, néanmoins, que celui-ci résiste mieux que prévu aux critiques et révisions radicales. Sa vision traditionnelle, héroïque et positive, héritée de la période soviétique, n’a pas complètement disparu, et des tentatives sont effectuées, à gauche, pour la figer et la défendre contre toute attaque, en faisant, par exemple, adopter une loi mémorielle qui en punirait toute remise en cause (9). D’autres arguments ont par ailleurs émergé, utilisés y compris par ceux qui condamnent le principe même de la révolution. À partir du moment où les élites libérales sont rendues coupables d’avoir détruit, en février, la Russie tsariste, les bolcheviks ressortent dédouanés de ce qui constitue, aux yeux de beaucoup, le crime révolutionnaire majeur. Et surtout, à quelque chose malheur est bon : puisque le régime né en Octobre aboutit à la reconstruction d’un grand État russe sous la houlette de Staline, l’action révolutionnaire des bolcheviks en 1917 apparaît plus acceptable (10).

La révolution comme avertissement et leçon

Face à ces controverses, les dirigeants russes et les membres du comité d’organisation font le choix de parler d’une seule – et « Grande » – révolution, en évitant, pour beaucoup, de clarifier leurs positions à l’égard de Février et d’Octobre. Soulignant le caractère tragique des événements révolutionnaires et de la guerre civile qui les suivit, ils mettent au centre de la commémoration le thème de la réconciliation, privilégient une approche didactique de l’histoire et en effectuent une relecture du passé à travers le présent.

Tendance en cours depuis plusieurs années, qui s’est accentuée avec le tournant conservateur du dernier mandat présidentiel de Vladimir Poutine, l’histoire est plus que jamais conçue en Russie en tant que magistra vitae, source de leçons et d’exemples au service de l’éducation patriotique (11). Manifeste dans les commémorations récentes et les nouveaux grands monuments érigés à Moscou et ailleurs (du prince Vladimir, qui avait introduit le christianisme dans la Rus de Kiev, à Piotr Stolypine, Premier ministre de Nicolas II qui avait contribué à écraser la révolution de 1905, puis mené des réformes autoritaires), cette logique culmine dans les déclarations officielles à l’approche du centenaire : « La commémoration de la Révolution de 1917 est nécessaire pour tirer des leçons », assure Sergueï Narychkine sur le site de la Société russe d’Histoire (12). Catalogue de tout ce que les autorités russes exècrent : soulèvement contre le pouvoir et activités contestataires des élites intellectuelles influencées par l’Occident, stabilité et effort militaire compromis au nom de l’idéal démocratique, affaiblissement de l’État, éclatement territorial et conflits fratricides – la révolution russe fournit surtout des contre-exemples et sert à développer une « pédagogie a contrario ». Leçon tragique de l’histoire, elle constitue aux yeux des maîtres de cérémonie des commémorations russes une preuve de l’impasse que représentent la contestation du pouvoir et les divisions au sein de la société. 

C’est ainsi que le thème de la réconciliation nationale, présent en lien avec la révolution dès les années 1990 (13), se trouve aujourd’hui au centre de la rhétorique commémorative. Celle-ci appelle à se réconcilier avec le passé national, sans faire de distinction entre les « Rouges » et les « Blancs », chacun des deux camps ayant « sa vérité », mais aussi en renonçant aux divisions et aux conflits actuels, afin de renforcer la cohésion nationale autour du gouvernement et de son projet d’État puissant qui transcende les ruptures politiques. Dans cette approche de l’histoire, malgré les appels appuyés à ne pas politiser la commémoration, l’actualité politique est omniprésente et les discours sur la réconciliation prennent vite des accents inquiets, voire menaçants. L’exemple est donné par Sergueï Narychkine lui-même : au milieu d’un discours prônant une approche « académique », « délicate et objective » de la commémoration, il ouvrait une parenthèse pour évoquer, sur un ton comminatoire, les pays, « situés principalement de l’autre côté de l’océan », qui exporteraient des « révolutions de couleur » et financeraient des « coups d’état » à l’étranger (14). Quelques semaines plus tôt, la mise en garde de Vladimir Poutine contre les tentatives d’instrumentaliser les « tragédies passées » (15) pouvait être lue comme une menace voilée à l’égard de Mémorial et d’autres associations qui luttent pour préserver la mémoire des victimes et écrire l’histoire des répressions soviétiques. 

Une partie des projets commémoratifs porte la trace de ces instrumentalisation et relecture permanentes de l’histoire à travers l’actualité. C’est notamment le cas de ce qui doit devenir l’un des moments forts de la commémoration à venir : l’inauguration, le 4 novembre 2017, d’un monument de la Réconciliation que prépare la Société russe d’histoire militaire, autre acteur clef des politiques mémorielles russes, présidée par le ministre de la Culture Vladimir Medinski (16). Le projet et, plus encore, le lieu de sa réalisation, la Crimée, constituent tout un programme dans lequel le passé lointain n’est qu’un prétexte pour rappeler un passé récent, mettre en scène le présent et esquisser l’avenir (17). Symbolisant officiellement la fin de la guerre civile et la réconciliation entre les descendants des « Rouges » et des « Blancs », ce monument incarne en même temps le retour de la Crimée dans le giron russe et l’effacement de ce qui était perçu par la population russe comme l’une des conséquences les plus injustes de la disparition de l’Union soviétique. Un monument, donc, au rétablissement d’un grand État et d’un peuple soudé, après des périodes de troubles, que ces derniers soient provoqués par la révolution ou par la perestroïka
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Les projets commémoratifs en cours en Russie ne se limitent pas à des initiatives hautement politiques et médiatiques, comme l’édification du monument de la Réconciliation en Crimée. La liste compilée par le comité d’organisation en est la meilleure preuve : elle rend compte de nombreuses initiatives locales de nature variée, des plus traditionnelles, telles que conférences universitaires, expositions ou publications de documents, à des projets multimédias ou un spectacle son et lumières « Prise du Palais d’Hiver » préparé par l’Ermitage. À cette liste déjà longue s’ajoutent des initiatives de moindre envergure et d’autres venant d’acteurs non-étatiques. Parmi les plus originales, citons le projet multimédia lancé par le journaliste Mikhaïl Zygar. Le site du projet permet de découvrir, au jour le jour, le déroulement de la révolution russe, depuis les derniers mois prérévolutionnaires jusqu’à la dissolution de l’Assemblée constituante le 18 janvier 1918 (18). En l’absence de tout commentaire postérieur, l’histoire de la révolution est ici approchée à travers la polyphonie des témoignages de ceux qui l’ont vécue, accompagnés de photos, fragments de films, extraits de journaux. Cette démarche, à l’instar du nom choisi pour le projet, « 1917. Histoire libre », traduit une volonté de poser sur la révolution russe un regard frais et libéré des schémas préétablis et des relectures politiques. Le centenaire en cours ne verra certainement pas se généraliser une telle approche, mais la révolution russe n’en est pas à sa dernière commémoration et les anniversaires à venir confirmeront probablement cette volonté de prendre du recul pour finalement mieux cerner le passé, en suivant là les renouvellements et débats historiographiques menés depuis plusieurs années par de nombreux historiens de tous pays (19).
1. E. Koustova, « À la recherche d’une guerre perdue : la Première Guerre mondiale dans la mémoire et les politiques de l’histoire russe », 7e note d’analyse de l’Observatoire – Centre d’analyse de la CCI France Russie, 2014, ressource électronique : http://obsfr.ru/fr.html

2. À titre de comparaison, le comité chargé de la préparation du centenaire de la Première Guerre mondiale fut créé en mars 2013, soit presque un an et demi avant le début de la période commémorative.

3. Les principaux documents relatifs à la création du comité d’organisation, sa composition et son programme sont disponibles sur le site de la Société russe d’Histoire : http://rushistory.org/proekty/100-letie-revolyutsii-1917-goda.html

4. L’expression est de Maria Ferretti : « Le stalinisme entre histoire et mémoire : le malaise de la mémoire russe », Matériaux pour l’histoire de notre temps, vol. 68, 2002, pp. 65–81.

5. Sur la révision de 1917 depuis la perestroïka, voir K. Amacher, « Révolutions et révolutionnaires en Russie. Entre rejet et obsession », Revue d’études comparatives Est-Ouest, n° 45, 2014, pp. 129–173 ; B. Kolonitskii, “Russian Historiography of the 1917 Revolution: New Challenges to Old Paradigms?”, History & Memory, vol. 21, 2009, n° 2, pp. 34–59.

6. Emilia Koustova, « La Russie en quête d’une histoire nationale », Revue internationale et stratégique, vol. 92, 2013, pp. 67-68.

7. S. Ostanina, « Perevorot, a nie revolioutsia. Depoutaty khotiat perepissat outchebniki istorii » [Un coup d’état et non une révolution. Les députés veulent réécrire les manuels d’histoire], Life – Obrazovanie, 3 février 2017, ressource électronique https://life.ru/t/ %D0 %BE %D0 %B1 %D1 %80 %D0 %B0 %D0 %B7 %D0 %BE %D0 %B2 %D0 %B0 %D0 %BD %D0 %B8 %D0 %B5/967839/pierievorot_a_nie_rievoliutsiia_dieputaty_khotiat_pieriepisat_uchiebniki_istorii

8. D’après S. Stepachine, président de la Société impériale russe de Palestine, l’initiative consistant à mettre l’accent sur Février en tant qu’origine de tous les maux viendrait du patriarche Cyril en personne (V. Miloslavskaïa, « Fevral 1917-go – tragedia, kotoraïa ne doljna povtoritsia » [Février 1917 : une tragédie qui ne doit pas se reproduire], Narodnoïe obrazovanie22 janvier 2017, ressource électronique : http://narodnoe.org/publikacii/fevral-1917_go--tragediya-ko). Cette vision de la révolution s’est notamment traduite dans l’organisation d’un des premiers événements commémoratifs, une conférence au titre évocateur de : « Février. Tragédie. Leçons de l’histoire. 1917 », qui s’est tenue le 18 février 2017 dans la cathédrale du Christ- Sauveur à Moscou (http://www.ippo.ru/predsedatel/article/sergey-stepashin-podvel-itogi-nauchnoy-konferencii-402517).

9. D. Andreïev, G. Bordiougov, « Stoletie revolioutsii v Rossii. Monitoring obchtchestvennogo mnenia i istoritcheskogo soznania » [Un siècle de révolution en Russie. Veille de l’opinion publique et de la conscience historique], Gefter, 15 décembre 2017, ressource électronique http://gefter.ru/archive/21178

10. Cf., par exemple, la vision de 1917 par Vladimir Medinski : http://www.odnako.org/blogs/o-mifah-russkoy-revolyucii-i-primirenii-krasnih-i-belih-s-istoricheskoy-rossiey/

11. Emilia Koustova, art. cit.

12. http://rushistory.org/proekty/100-letie-revolyutsii-1917-goda/s-e-naryshkin-yubilej-revolyutsii-1917-goda-neobkhodim-dlya-izvlecheniya-urokov.html

13. Dès 1996, l’anniversaire de la « Grande Révolution socialiste d’Octobre », célébré le 7 novembre, est transformé en « Journée de la concorde et de la réconciliation ». Par la suite, le 7 novembre perdra cependant son statut de fête, la date du 4 novembre ayant été choisie pour célébrer le « Jour de l’unité nationale ». Voir sur ces premiers remaniements : Jutta Scherrer, « Anciens/Nouveaux lieux de mémoire en Russie », Outre-Terre, n° 19/2, 2007, pp. 187–194.

14. Discours de Sergueï Narychkine devant le comité d’organisation, 23 janvier 2017 : http://rushistory.org/vystupleniya-s-e-naryshkina/vystuplenie-s-e-naryshkina-na-zasedanii-organizatsionnogo-komiteta-po-podgotovke-i-provedeniyu-meropriyatij-posvyashchennykh-100-letiyu-revolyutsii-1917-goda-v-rossii.html

15. Adresse présidentielle à l’Assemblée fédérale, 1er décembre 2016 : http://kremlin.ru/events/president/news/53379

16. Présentation du projet du monument sur le site de la Société russe d’histoire militaire : http://rvio.histrf.ru/activities/projects/item-2917 et http://dar.histrf.ru/p/pamyatnik-primireniya/

17. Сf. la vision de la guerre civile et de la Crimée dans l’histoire russe dans le discours de Vladimir Poutine prononcé à Yalta en août 2014, souvent cité en lien avec le futur monument : http://dar.histrf.ru/p/pamyatnik-primireniya/

18. Une version anglophone du projet est désormais disponible : https://project1917.com/about

19. S. A. Smith, “The Historiography of the Russian Revolution 100 Years On”, Kritika: Explorations in Russian and Eurasian History, vol. 16, 2015, n° 4, pp. 733–749.