« La capitale géographique de la Russie est Moscou,
sa capitale culturelle – Saint-Pétersbourg,
celle de la société civile – Perm. »
A. Azouan (1).
La Russie ne figure pas au nombre des pays tenus pour démocratiques, ce qui rend d’autant plus intéressante la ville de Perm, considérée comme un « phénomène » depuis le début de la période postsoviétique. Cette appréciation se voit renforcée par les préférences politiques de la population et l’activité de la société civile (2). La littérature scientifique ne donnant aucune explication convaincante du « phénomène Perm », nous nous fonderons ici sur les points de vue les plus répandus, exprimés au cours d’études de terrain, qui seront précédés d’une brève description de la ville.
L’héritage industriel d’une « ville fermée »
Très gros centre industriel, Perm est une agglomération de plus d’un million d’habitants. Son cœur historique date du XIXe siècle, et ses vastes banlieues, agrégat de localités ouvrières, du XXe. La plus importante d’entre elles a pour nom Motovilikha, connue, dès le XVIIIe siècle, pour ses usines liées à la métallurgie, la poudre et l’armement. Outre le cluster industriel de Motovilikha, les entreprises caractéristiques de Perm sont consacrées aux constructions mécaniques pour le complexe militaro-industriel, au pétrole (Lukoil) et aux produits chimiques (Sibur). Ajoutons l’entreprise « Moteurs de Perm », filiale d’« Aviadvigatel » (turbines à gaz industrielles). La ville concentre une centaine d’entreprises de tailles diverses, ce qui détermine son visage. La classe ouvrière représente une part considérable de la population.
Durant la période soviétique, les entreprises de Perm, spécialisées dans les productions à vocation militaire, lui imposent, de fait, un statut de ville « secrète », ce qui induit, jusqu’à l’effondrement de l’URSS, l’interdiction d’y accueillir des étrangers et d’avoir des contacts avec eux. Parallèlement, le besoin, pour le complexe militaro-industriel, de se développer et de se doter de cadres qualifiés, permet à des individus qui semblent politiquement peu fiables dans les capitales, de trouver, à Perm, un emploi dans la recherche et l’enseignement : son caractère de ville « fermée » garantit un contrôle de la dissidence. La métaphore de « Perm comme territoire de non-liberté » reflète une autre particularité de la ville : elle fut, de longues années durant, un lieu de relégation, une terre de prisons, de camps, de colonies pénitentiaires, de résidences d’anciens détenus, employés de charachka (3) et prisonniers de droit commun.
L’héritage laissé à la ville par un urbanisme oscillant entre industrie et institutions de la période soviétique, transparaît aujourd’hui dans sa morphologie et son paysage social. Les cités ouvrières installées autour des entreprises se distinguent nettement des micro-rayons urbains plus tardifs. La différence tient moins aux bâtiments eux-mêmes qu’à l’atmosphère qui règne dans le voisinage, au fait que les gens se connaissent, qu’ils ont conservé leur organisation interne et des rapports de solidarité.
La plupart des habitants de la ville sont unis par un sentiment d’appartenance à la communauté urbaine de Perm. Parmi les natifs, se sentent « de Perm » 97 % des citadins, 89,5 % des personnes originaires du territoire de Perm, 74,3 % en provenance d’autres régions et 54,8 % venant d’autres pays (4). Ce patriotisme local clairement exprimé est indispensable à la formation des structures civiles de base ; il témoigne aussi d’une certaine stagnation de la société. L’isolement longtemps imposé à Perm et les départs massifs de la jeune génération vers Ekaterinbourg, Kazan, Saint-Pétersbourg, Moscou ou l’étranger, en augmentation dans la période postsoviétique, ont encore ajouté à ce phénomène. Aux habitants ayant déserté Perm ont succédé des populations originaires des centres de districts locaux ainsi que des ruraux, puis, depuis le milieu des années 2000, des ressortissants d’Asie centrale et du Caucase. L’expression « travailleurs étrangers » est aujourd’hui solidement entrée dans le lexique de Perm.
Cette présentation rapide de la ville ne fait état d’aucune culture politique démocratique et peut laisser soupçonner que le « phénomène Perm » est un mythe. Autrement plus vraisemblable est le point de vue des sociologues locaux, qui définissent la ville comme un conglomérat de communautés sociales relativement fermées, produit de la diffusion des principes collectivistes soviétiques dans la sphère privée (5). Pour eux, ces communautés se caractérisent par des relations individuelles, une apathie sociale, une soumission au contrôle extérieur et un détachement complet à l’égard des pouvoirs publics. Quelles que soient les évolutions (relève des générations, émergence de nouvelles pratiques et de groupes sociaux), les habitants de cette ville reproduisent systématiquement les relations caractéristiques des sociétés autoritaires (6). Ces conclusions ne découlent pas du seul vécu des experts, elles sont le résultat de véritables études sociologiques. Plus l’action civique de la population – qui est un fait établi – et le « phénomène Perm » sont représentatifs, plus ils sont difficiles à expliquer. Force est donc d’émettre l’hypothèse que les conclusions obtenues ne reflètent que partiellement la réalité, laissant ouverte la question de la nature démocratique de la culture politique dans cette ville.
« Le respect de l’argumentation » comme héritage culturel
L’explication la plus courante du « phénomène Perm » renvoie à l’histoire de la région et à la vitalité de la « tradition Stroganov » de colonisation du Nord russe, de l’Oural et de la Sibérie. Issus de la paysannerie, les Stroganov deviennent de très grands entrepreneurs russes. À la différence des Demidov, qui ont une histoire voisine et sont célèbres pour leurs richesses, leur arbitraire et leur mépris des hommes, ils se distinguent par leur respect des individus et de leur quête spirituelle (7). Cette tradition trouve à se développer dans l’action du zemstvo (8) de Perm, dont les tendances libérales s’appuient sur une auto-organisation de la base, l’existence de nombreuses communautés informelles dans la ville – marchands, sociétés de défense, réunions de relégués de même origine géographique, clubs, etc. –, la création de l’université de Perm en 1916 et la première vague de représentants de l’intelligentsia qui s’ensuit. L’évacuation dans la région durant la Seconde Guerre mondiale agit dans le même sens. Autant de faits perçus à Perm comme des « injections d’Europe » et de liberté de pensée, favorisant le développement d’une réflexion critique et d’une forme de non-conformisme dans un contexte de pression idéologique. Vivant dans une ville fermée, travaillant dans des « entreprises secrètes » ou à l’Université, autrement dit « mis sous cloche » par les Services, les intellectuels de Perm se sentent libres au sein d’une société qui ne l’est pas et insufflent cette liberté aux autres (9).
À y regarder de plus près, tout cela est bien joli, mais assez peu convaincant. Le grand pic de croissance remonte, pour Perm, aux années d’après-guerre, lié à un afflux migratoire et à un besoin de main-d’œuvre dans l’industrie, et non dans le domaine universitaire. Ce que la société hétérogène de Perm a sans doute retenu de plus important et de plus précieux de son passé est le respect des arguments d’autrui, qui caractérisait déjà la tradition Stroganov, le zemstvo libéral et les professionnels instruits – professeurs d’université et ingénieurs. Cette idée a trouvé une confirmation inattendue lors d’une étude des relations interethniques à Perm (10), au cours de laquelle de simples ouvriers définissaient la tolérance comme « la capacité d’écouter l’adversaire » et soulignaient l’importance de « relations de compréhension » dans une ville qui réunit divers modes et modèles de vie. Il n’en demeure pas moins que le « respect des arguments d’autrui » et la capacité à écouter ne suffisent pas à instaurer des pratiques démocratiques. Il y faut quelque chose de plus, qui permette aux institutions civiles de se renforcer et favorise leur développement.
Un pluralisme industriel
La grande caractéristique de Perm à l’époque soviétique est la présence d’entreprises diverses, dépendant de différents ministères et administrations. Leur activité est assurée par des collectifs de travail de milliers de personnes et garantie par des « actifs secondaires » : elles disposent de leurs propres fonds de logements et d’infrastructures sociales (jardins d’enfants, établissements médicaux, camps de loisirs, dispensaires, maisons de repos et villégiatures, système d’aide sociale, quotas dans les établissements d’enseignement…), souvent de qualité supérieure à celles de la municipalité. Mais l’essentiel est ailleurs, dans les liens étroits de ces entreprises avec Moscou, qui leur permettent de défendre « leurs intérêts » au niveau municipal et régional. Les directeurs d’usines se sentent sur un pied d’égalité avec les pontes locaux du Parti. La combinaison de ces différents facteurs crée une atmosphère de pluralisme dépolitisé, qui favorise, à son tour, un relâchement des pressions administratives et un moindre risque d’entendre les habitants exprimer une opinion personnelle. Les responsables de la production sont sous la protection des ministères moscovites, les simples ouvriers bénéficient de celle des collectifs de travail et des directeurs. Au temps de l’Union soviétique, au moins trois gigantesques entreprises de Perm ont ce type de statut. Les autorités municipales et le comité régional du Parti n’ont pas à dicter les règles du jeu, ils doivent instaurer un équilibre entre des groupes d’intérêts influents et inégaux par leur poids économique et politique, imaginer des moyens de les mettre d’accord. C’est ainsi qu’à la différence des autres régions du pays dépendant du système de commandement et de contrôle, le marchandage devient le principe gouvernant la politique intérieure de Perm.
Dans les années 1990, les directeurs d’entreprises sont remplacés par des propriétaires, le pluralisme des institutions officielles cède le pas à celui des compagnies. Le milieu des affaires devient le grand moteur de la politique locale, de son soutien dépend l’élection du gouverneur et du maire de la ville. La place majeure brusquement occupée par l’industrie pétrolière, principal contribuable au niveau municipal, régional et national, alliée au déclin du rôle des entreprises du complexe militaro-industriel, a pour effet d’exacerber la concurrence entre les élites quant aux moyens d’influer sur le pouvoir. Le rapport de force s’inverse en faveur des pétroliers. Cette lutte n’a pourtant que peu d’impact sur le pluralisme lui-même. De la même façon, le lien des ouvriers avec « leurs » entreprises est préservé. Malgré le changement d’époque et tous les bouleversements, les gens continuent de croire que leur usine peut les protéger de façon paternaliste jusqu’à leur extrême vieillesse. La loyauté vis-à-vis de l’entreprise détermine les préférences politiques du personnel, qui s’oriente d’après l’opinion de la direction. De fait, les milieux d’affaires de la ville de Perm disposent d’une capacité de mobilisation électorale au moins aussi efficace que l’administration locale.
La suppression, en 2004, de l’élection des gouverneurs au suffrage direct et l’entrée en vigueur de la loi de gouvernance locale, séparant les fonctions économiques et politiques au sein des municipalités, entraînent un retour à la situation de l’époque soviétique. L’absence de concurrence de jure est compensée par sa présence de facto (11). La douma municipale de Perm se compose essentiellement de représentants du monde des affaires, qui se permettent de critiquer publiquement le pouvoir. Le mode de gouvernement de la ville, qui tolère la présence d’intérêts divergents, fait alors la preuve de sa solidité. Aujourd’hui, toutefois, le pluralisme corporatif n’est pas le seul garant de cette réussite ; s’y ajoutent les institutions de la société civile qui se sont formées à son ombre. La première union d’organisations sociales de Perm, au nom éloquent d’Union pour une influence civique, apparaît en 2005 et s’élève contre le principe d’« indépendance du pouvoir à l’égard de la société ». Elle prône le droit des individus à prendre part aux décisions (12). Les tentatives effectuées par le pouvoir local pour ignorer cette force nouvelle se révèlent vaines. Citons à titre d’exemple le dossier du Schéma directeur de Perm (2010). La conception en est initiée par le gouverneur, qui fait appel à des bureaux d’urbanisme et d’architecture néerlandais et finlandais. Le produit de leur travail est hautement apprécié par les professionnels, mais rejeté par la ville comme un modèle de développement imposé de l’extérieur et « poussé » par les autorités sans prise en compte de l’opinion de la population. La nouvelle administration, arrivée aux affaires en 2011-2012, retient la leçon et préfère ne pas faire de projets, laissant tout « en l’état » et se limitant à régler les affaires courantes.
Le retour à l’élection directe des gouverneurs modifie les procédures politiques, sans changer les modes de gouvernance habituels. Le pluralisme d’opinions, issu du « pluralisme industriel », devient partie intégrante de la culture politique locale, conférant d’emblée une légitimité sociale aux coalitions civiles s’opposant au pouvoir. Le revers de la médaille est le flou entourant les intérêts communs. Pour citer un expert local, « si Perm est à ce point informe, c’est parce qu’elle est libérale ». En clair, les autorités ne peuvent imposer à la population une modernisation de la ville par des méthodes autoritaires, à l’exemple de Moscou, fussent-elles « éclairées ». Le conseil d’urbanisme n’est pas là pour entériner des décisions toutes prêtes, mais pour prendre en considération les opinions. En fin de compte, les audiences publiques visant à concilier les intérêts se changent en arène où rivalisent les différents groupes, ce qui conduit à retarder les prises de décision, discrédite et fige nombre d’initiatives. Perm commence à n’être plus seulement perçue comme un incubateur d’actions civiles, mais aussi comme la ville des occasions manquées.
Une sous-culture de « non-obéissance aux chefs »
Des arguments qui, a priori, semblent paradoxaux, ne sont pas à négliger pour expliquer le « phénomène Perm ». Parmi eux, la sous-culture répandue de « non-obéissance aux chefs », issue des innombrables colonies de rééducation par le travail et enracinée dans la conscience sociale. Les anciens détenus forment une couche non négligeable de la population ; or le lien de l’économie soviétique avec le système pénitentiaire n’est un mystère pour personne. Le problème n’est pas, toutefois, une contamination de la ville par la culture des prisons, mais bien le fait qu’à la base de cette culture se trouvent les valeurs fondamentales de la société traditionnelle (13). Si le monde informel des relégations, des camps et colonies pénitentiaires n’est pas socialement acceptable, ses règles sont comprises par la population. Elles se fondent sur des idées de justice, de camaraderie, d’entraide et d’indépendance. Le sens mis dans ces notions ne correspond évidemment pas aux idéaux civiques, mais ils sont proches des couches inférieures de la société, qui ne se sentent pas liées à l’État. La vision des détenus comme des victimes d’un arbitraire juridique est également assez répandue, surtout lorsqu’il s’agit de l’époque du tsarisme ou des répressions staliniennes. Nihiliste par nature, la sous-culture de la « non-obéissance » se trouve en symbiose contradictoire avec les idées « européennes » de Perm, qui présupposent un pouvoir éclairé et un pluralisme de la société locale, contraignant au dialogue. Cette sous-culture considère la politique comme une « chose sale », elle crée une image repoussante de tout ce qui ressemble à un « chef », en appelle à des autorités informelles et aux valeurs de la vie privée.
Ce rapport des habitants de Perm à toute forme de pouvoir a deux conséquences majeures. La première est un taux d’abstention élevé aux élections. Moins les scrutins sont concurrentiels et plus ils sont contrôlés, plus la participation chute, les électeurs se refusant à prendre part à des « rituels » d’imitation et aux jeux politiques du pouvoir (14). La seconde conséquence est un refus catégorique de considérer l’action civique comme un tremplin pour faire carrière.
De ce point de vue, le service de la société est incompatible avec le rôle des fonctionnaires d’État ou des employés municipaux, la participation à des élections en vue d’obtenir un siège de député ou l’appartenance à un parti. L’application de ce principe de « non-ingérence » de l’action civique dans la sphère politique a conduit, d’une part, à la transformation de la première en une sorte d’abnégation et, d’autre part, au rejet de toute protestation de rue, au profit d’un travail quotidien avec la population. Partagé par nombre de militants de l’action civique à Perm, cet idéal de service désintéressé favorise indubitablement la confiance envers les organisations de défense des droits, mais renforce simultanément la vision du pouvoir et des hommes politiques comme étrangers à la société, au lieu d’en être une composante. La sous-culture de la « non-obéissance » garantit une consolidation négative des habitants de Perm, elle permet de résister aux initiatives « antipopulaires » du pouvoir, en utilisant au besoin les moyens légaux à disposition ; cependant, cette culture politique ignore la loyauté, gage d’une gouvernance démocratique stable.
Quelques mots de conclusion
On peut donc, pour conclure, considérer que le « phénomène Perm » est une forme mêlée de culture politique, fondée moins sur un attachement aux institutions de la participation démocratique, que sur un pluralisme des centres de pouvoir, dont aucun ne possède la totalité des moyens de contrôle social. Cette situation assure une protection relative contre le danger de la déloyauté politique, elle garantit l’expression publique des opinions, la pratique du dialogue qui refreine les actions de protestation, et les coalitions de groupes d’intérêts au gré des situations. Dans le cadre de cette culture, l’action civique d’une partie de la société se combine à la passivité et à l’apathie de l’autre. On peut en déduire que des gens partageant des idées individualistes et engagés dans de nouvelles formes d’action publique et économique pour la ville, forment la base sociale de cette culture de l’action civique. Ils s’opposent aux tenants de la « non-
participation », héritiers du collectivisme soviétique, du conformisme politique et de l’adaptation aux circonstances. Toutefois, les facteurs déterminant la spécificité du « phénomène Perm » obligent à mettre en doute cette hypothèse, et les doutes augmentent si l’on compare les différents portraits des habitants, que brossent actuellement les représentants de divers groupes sociaux : militants de l’action civique, ouvriers et managers de compagnies de taille intermédiaire – autrement dit, ceux qui forment aujourd’hui la base de la classe moyenne dans la ville.
Pour les militants, l’habitant de Perm est un individu qui a les pieds sur terre, ouvert aux contacts, prêt à aider autrui, positif et souriant. Les ouvriers, eux, estiment qu’il est plutôt responsable et rude, ne souriant qu’aux « siens », mais qu’il est plus généreux, ouvert et honnête que les habitants d’autres villes. Les managers le peignent comme un homme désorienté et craintif, las, somnolent, qui baisse les bras « parce qu’il ne peut rien faire », qu’il n’a pas de projet d’avenir. Il n’est pourtant pas sans espoir et se contente de son sort actuel. Ces groupes divergent tout autant dans la représentation qu’ils ont de leur ville. Les militants débordent de patriotisme local. Les ouvriers s’enorgueillissent de la puissance industrielle de Perm, garante de la défense du pays. Les managers ont l’impression de vivre dans une ville sinistre, désuète, qui ne se développe pas. Bref, pour eux, « il y a mieux » (15). Une conclusion s’impose donc : malgré l’opinion communément admise d’un rôle particulier de la classe moyenne dans la formation d’une culture politique civique particulière, la base sociale de cette culture est, à Perm, une minorité à tendance démocratique (pas plus de 7-10 % de la population, à en juger par les résultats des élections à la douma municipale en 2016), alliée à une classe ouvrière nettement plus représentative, qui partage et soutient les valeurs du collectivisme.
1. A. Azouan, « Rossia : varianty boudouchtchego » [Russie : variations sur l’avenir], Intervention au séminaire « Ia – doumaïou ! », 22 avril 2013. Accès : http://www.liberal.ru/seminars/cat/4878
2. A. Titkov, « Indeks demokratii dlia reguionov Rossii : dinamika 1990-2010-kh godov » [Indice de démocratie des régions de Russie : dynamique des années 1990-2010], Vestnik Permskogo ouniversiteta, Collection Politologuia, n° 2, 2016, pp. 81-104.
3. Laboratoires secrets de recherche scientifique, relevant du système du Goulag.
4. À titre de comparaison, pour 40 % des habitants de la ville le lien identitaire à la Russie est important, et secondaire pour 30 %. Voir O. Lyssenko, A. Chichiguine, «Permskaïa gorodoskaïa identitchnost v zerkalié sotsiologuitcheskikh oprossov» [Le lien identitaire à la ville de Perm au travers des enquêtes sociologiques], Perm kak stil. Prezentatsii permskoï gorodskoï identitchnosti (sous la direction d’O. Lyssenko et E. Tregoubova, introduction d’O. Leïbovitch), Izd. PGGPOu, Perm, 2013.
5. N. Chouchkova, O. Leïbovitch, A. Kabatskov, « Bolchoï gorod v postsovietskom prostranstve » [Les grandes villes dans l’espace postsoviétique], Mir Rossii. Sotsiologuia. Etnologuia, 2004, n° 1, pp. 91-105. A. Kabatskov, A. Kazankov, « Novaïa jizn sovietskogo goroda » [La nouvelle vie de la ville soviétique], Mir Rossii, 2010, tome 19, n° 2, pp. 131-147.
6. A. Kabatskov, A. Kazankov, « Novaïa jizn sovietskogo goroda », Mir Rossii, 2010, t. 19, n° 2, op. cit., pp. 131-147.
7. A. Ivanov, « Riadom i porozn. Stroganovy i Demidovy: protivostoïanié traditsiï » [Proches et différents. Les Stroganov et les Demidov – une confrontation des traditions], Literatourno-poublitsistitcheski journal « Oural », 2007, n° 7, accès http://magazines.russ.ru/ural/2007/7/iv11-pr.html
8. Les zemstvos étaient des assemblées d’autogestion locale, créées dans le cadre des grandes réformes d’Alexandre II, au cours des années 1860.
9. M. Obolonkova, « Evropeïzm permskikh obchtchestvenno-polititcheskikh deiateleï prochlogo kak ressours formirovania reguionalnoï identitchnosti » [Le caractère européen des figures politiques et sociales du passé comme ressource pour la formation d’une identité régionale], Vestnik Permskogo ouniversiteta, Collection Politologuia, 2014, n° 3, pp. 142-155.
10. O. Vendina, E. Païn, Mnogoetnitchny gorod. Problemy i perspektivy oupravlenia koultournym raznoobraziem v kroupneïchikh gorodakh [La ville pluriethnique. Problèmes et perspectives de gestion de la diversité culturelle dans les grands centres urbains], Moskva, Sektor, 2018.
11. Les dernières élections du maire au suffrage direct datent de 2006 ; à partir de 2010, l’édile de Perm est élu parmi les députés de l’Assemblée législative locale.
12. « Manifest Soïouza za grajdanskoïé vlianié » [Manifeste de l’Union pour une influence civique], Perm, décembre 2005, https://prpc.ru/alliance/manifest.shtml
13. V. Abramkine, « Tiouremnaïa soubkoultoura » [La sous-culture des prisons], Otetchestvennyïé zapiski, 2008, n° 2 (41), http://www.strana-oz.ru/2008/2/tyuremnaya-subkultura
14. L. Oznobichena, Permski kraï : dinamika elektoralnykh predpotchteniï za piat let. Itogui reguionalnogo vyborotchnogo tsikla (2011-2016 gg.) [Territoire de Perm : dynamique des préférences électorales au cours des cinq dernières années. Bilan d’un cycle électoral régional (2011-2016)], http://perminfo.com/permskij-kraj-dinamika-elektoralnyx-predpochtenij-za-pyat-let/
15. O. Vendina, E. Païn, op. cit.