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A) Politique étrangère & défense

Vincent Bénet
1 novembre 2019

Parler russe dans les anciennes républiques soviétiques est-il encore possible ?

La position, le rôle et l’importance d’une langue dans un pays, qu’elle soit officielle, nationale ou régionale, son influence ou sa maîtrise par des locuteurs d’un autre pays est un sujet sensible qui préoccupe chaque État. En témoignent les discours officiels sur l’importance et la diffusion de la langue ainsi que les moyens que chaque État y consacre. La politique linguistique (1) est une affaire sérieuse dont dépendent le rayonnement et, parfois, la survie de toute une culture.



Si la langue russe parlée par plus de cent cinquante millions de locuteurs natifs n’est bien sûr pas en danger, sa diffusion et son rayonnement sont incontestablement moindres depuis l’effondrement de l’URSS, et cette situation commence à préoccuper la sphère politique russe.

Un récent colloque de linguistique à Nijni-Novgorod était consacré spécifiquement à la politique et à la sécurité linguistiques. Des chercheurs en linguistique, en civilisation ou en relations internationales ont présenté des travaux sur l’enseignement, l’apprentissage et la situation du russe dans le monde, en donnant des exemples concrets qui ont permis une réelle prise de conscience et révélé une vive inquiétude concernant la place et l’importance du russe dans le monde. Notons que le terme de « sécurité » linguistique était employé pour désigner à la fois ce qui menace la diffusion et le rôle de la langue russe, comme les politiques linguistiques qualifiées d’« antirusses », et ce qui choque et agresse les locuteurs, c’est-à-dire la dégradation du niveau de langue utilisé, notamment sur internet.

La situation du russe est très diverse dans les ex-républiques soviétiques, tant sur le plan législatif que sur le plan de la communication. Par exemple, en Lettonie, le russe est totalement absent de l’espace public « visible », mais entendu à chaque coin de rue de Riga ; en Géorgie, les panneaux des noms de rues en russe et géorgien de Tbilissi ont été remplacés dans les quartiers touristiques par des panneaux anglais/russe, mais, tourisme oblige, les publicités et les menus des restaurants sont en russe.

Nous bornerons notre étude à quatre États postsoviétiques, deux pays slaves et deux pays d’Asie centrale assez représentatifs quant à leur attitude face à la langue russe qui, ne l’oublions pas, était encore la langue officielle il y a vingt-cinq ans.

Le russe au Bélarus, une position dominante reconnue, mal assumée

Est-il encore nécessaire de rappeler que les termes historiques « Grande Russie », « Russie Blanche » et « Petite Russie » (2) font toujours référence, dans un inconscient collectif russe, à un espace commun où la Grande Russie affirmait sa puissance et où sa langue était la langue littéraire et la langue de communication ?

Au Bélarus, dès le début de 1990, le Soviet suprême de la république avait déclaré le biélorusse langue officielle unique, le russe recevant le statut de langue de communication interethnique (3). Cette mesure s’était accompagnée d’un programme de développement de la langue biélorusse (avec la traduction dans cette langue des manuels scolaires) ainsi que de développement des autres langues nationales minoritaires de Biélorussie (ukrainien, polonais, yiddish...). Le but non pleinement avoué était-il d’évacuer à moyen terme le russe du fonctionnement de toute la société biélorusse ? Toujours est-il que la biélorussisation avait provoqué des tensions dans la société (4), car 87 % des Biélorusses se déclaraient russophones. Aussi la population s’était-elle prononcée en faveur du principe d’égalité des langues russe et biélorusse au référendum de 1995, et l’article 17 de la Constitution adoptée en 2000 officialisait deux langues d’État : le biélorusse et le russe.

Selon le recensement de 2009, dans lequel le concept de langue maternelle a été étendu à la langue parlée à la maison, il apparaît que le russe est parlé « à la maison » par environ 70 % de la population, avec une nette différence entre les villes, où il est parlé par 82 % des citadins, et les campagnes, où il est utilisé par 36 % des habitants. Enfin, le russe est déclaré utilisé par 72 % de la population dans les situations de la vie quotidienne.

Mais après l’accession du russe au statut de langue officielle, l’utilisation du biélorusse a nettement reculé dans toutes les sphères de la vie publique et, actuellement, on ne peut que constater une prédominance du russe dans les médias, à la télévision, au théâtre, dans l’édition artistique, littéraire, scientifique, technique, et l’administration. À titre d’exemple, l’édition en russe représente 90 % des livres contre 10 % pour le biélorusse. Les traductions d’ouvrages français vendues au Bélarus le sont en russe. Seule l’Allemagne a un programme de financement pour traduire des livres de l’allemand au biélorusse. Notons aussi que le russe est la langue choisie par une large majorité d’écrivains biélorusses, à commencer par Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature.

Le russe a donc une position nettement dominante dans cette ancienne république soviétique, et le résultat est que, malgré ses 7 millions de locuteurs déclarés, le biélorusse a pour l’UNESCO le statut de langue vulnérable (5), c’est-à-dire de langue parlée dès le jeune âge, mais à l’usage souvent restreint à la sphère familiale, ce qui fait dire à de nombreux opposants politiques qu’on assiste au Bélarus à un phénomène de russification. Pour lutter contre ce recul, c’est la justice qui a été saisie : on peut citer le cas de l’amende d’environ quarante-cinq euros, infligée en 2013 à un directeur de société biélorusse pour avoir utilisé le russe dans une réponse officielle et refusé de donner celle-ci en biélorusse ; ou trois cas d’amendes linguistiques, comme celle reçue en 2016 par une blogueuse (6) du réseau social très populaire « Vkontakte », pour offense à la langue biélorusse, qu’elle avait qualifiée de « mélange incongru de polonais et de russe ».

Le russe en Ukraine, une place très importante, mais mal définie et mal reconnue

L’Ukraine est un pays d’environ 42 millions d’habitants, composé à 78 % d’Ukrainiens, à 17 % de Russes et d’autres nationalités (moins d’1 %) parmi lesquelles on compte des Biélorusses, des Moldaves, des Tatars de Crimée, des Bulgares, des Hongrois et des Roumains.

Depuis l’indépendance, la place du russe, nul ne l’ignore, est un sujet sensible. Entre 1991 et 1994, l’Ukraine est passée du concept d’État multinational à celui d’État-nation. L’article 10 de la Constitution ukrainienne adoptée en 1996 énonce que « la langue officielle de l’Ukraine est l’ukrainien », que « l’État assure le développement et l’usage de l’ukrainien dans tous les domaines de la vie publique et sur tout le territoire de l’Ukraine ». Sont également garantis par l’État « le libre développement, l’utilisation et la défense de la langue russe, ainsi que des autres langues des minorités nationales d’Ukraine » (7). On peut rappeler qu’en 1998, suite aux élections législatives, deux cents députés de tous partis ont rejoint un groupe baptisé : « Pour une égalité des langues en Ukraine ».

La place et l’usage de la langue russe sont devenus un sujet politique hautement sensible après que le président Iouchtchenko a déclaré dans son allocution télévisée du 31 décembre 2006 que tous « doivent avoir conscience que l’Ukraine est un pays doté d’une seule langue ».

Le problème linguistique s’est accentué fin 2007 – début 2008, lorsque la Cour constitutionnelle d’Ukraine a ordonné que les films étrangers diffusés sur le territoire ukrainien soient doublés ou sous-titrés en ukrainien (cela ne concernait pas les films tournés durant la période soviétique). Même si cette loi n’a pas été strictement appliquée pour les films russes qui étaient montrés en version originale, cela a été ressenti comme une vexation par les russophones, et des députés ont considéré qu’elle bafouait leurs droits. Cette « guerre » linguistique entre le russe et l’ukrainien s’est transformée en un affrontement entre deux camps politiques, Iouchtchenko et Ianoukovitch (en témoigne la difficile élection présidentielle de 2004), et entre deux régions d’Ukraine clairement identifiées (l’Ouest et le Nord-Ouest ukrainophones, et l’Est et le Sud, c’est-à-dire la Crimée et le littoral de la mer Noire, russophones). Si l’on en croit les statistiques de 2008-2009, le tirage annuel des journaux ukrainiens se faisait à 67 % en russe contre 29 % en ukrainien, et celui des revues était de 83 % en russe contre 13 % en ukrainien – ce qui permettait au conseiller (8) de l’opposante politique I. Timochenko de déclarer que le russe était de facto la langue officielle de l’Ukraine.

De fait, la répartition linguistique est encore très en faveur du russe. Selon les données de l’Institut international de sociologie de Kiev, parmi la population de nationalité ukrainienne , 49 % sont ukrainophones et 51 % russophones, tandis que parmi les citoyens ukrainiens se déclarant de nationalité russe, 96 % sont russophones et seulement 4 % ukrainophones.

La Rada ukrainienne a adopté en 2012 la loi sur les fondements de la politique linguistique d’État (10). L’article 6 précise que la seule langue officielle est l’ukrainien, et l’article 7, relatif aux langues régionales ou aux langues des minorités, donne une liste de dix-huit langues reconnues (dans laquelle le russe figure en première position). Cette loi est importante, car elle permet aux autorités des régions de déclarer une langue minoritaire dès que 10 % de la population s’en revendiquent. Quatre langues sont potentiellement concernées : le russe, le hongrois, le roumain (moldave) et le tatar de Crimée. Cette loi a été bien accueillie par la population russophone de l’Est, mais pas dans les régions de l’Ouest. Et il existe de nombreux cas où des autorités locales ont refusé de l’appliquer, ou encore ne l’ont pas reconnue. Cette loi, contestée dès 2014 par des députés de la Rada, a été déclarée anticonstitutionnelle en 2018, ce qui a été interprété par le ministre hongrois des Affaires étrangères comme une attaque contre les minorités nationales.

Qu’en est-il actuellement de l’usage réel et de la position du russe en Ukraine ? Andreï Kourkov, célèbre écrivain ukrainien russophone, membre de l’Union des écrivains d’Ukraine, a déclaré que « le russe n’a besoin d’aucun statut particulier (11), il faut le reconnaître comme une partie de la culture linguistique ukrainienne ». Et d’établir un parallèle intéressant : pour lui, le russe vit ce que le français a vécu il y a cent cinquante ans, avec l’apparition de cultures francophones en Afrique noire, au Maghreb, au Québec, etc. Ainsi ne doit-on pas considérer que le russe est la langue de l’ennemi ; il faut comprendre que l’Ukraine a besoin d’une langue d’État, l’ukrainien, et s’il est nécessaire que tous les citoyens le parlent pour la cohésion nationale, il faut aussi encourager ceux qui le parlent mal à l’apprendre et à le maîtriser plutôt que les contraindre à l’utiliser.

De fait, le russe est en Ukraine la langue de communication comprise par presque tous, même si tous ne l’utilisent pas volontiers, pour des motifs souvent autres que la compétence linguistique. En témoigne l’utilisation des langues russe et ukrainienne sur l’internet ukrainien. Selon les données statistiques d’ITC.ua (12), site consacré aux nouvelles technologies, le russe y domine largement. Un recensement de deux cent cinquante sites avec un domaine .ua fournit les résultats suivants : la part des sites en ukrainien varie de 9 à 25 %, les sites bilingues représentent de 16 à 25 %, et le russe est la langue privilégiée pour 59 à 67 % des sites ukrainiens. Évidemment, cette proportion varie en fonction des thématiques des sites, mais cela reste un bon indicateur de l’importance du russe, pas toujours avouée. Au demeurant, la toute récente élection présidentielle ukrainienne d’avril 2019 a prouvé que la langue était toujours un sujet sensible et d’actualité.

Le russe en Asie centrale : une position en net recul, mais la langue de l’élite

La situation du russe en Asie centrale varie selon les pays, leur niveau d’intégration économique avec la Russie et le nombre de Russes « ethniques » y vivant. Si l’élite politique et les dirigeants de ces États ont été formés en russe et parlent souvent mieux le russe que leur langue « nationale », il faut savoir que 42 % des travailleurs immigrés (13) en Russie viennent d’Asie centrale et qu’il s’agit essentiellement de main-d’œuvre peu qualifiée, parlant très mal le russe. Les étudiants de ces pays suivant un cursus dans les universités russes sont souvent loin d’avoir en langue russe le niveau requis.

Au Kazakhstan, après l’effondrement de l’URSS, le russe avait perdu son rôle de langue administrative, mais conservé ses positions dans la sphère économique et la vie publique. Aussi la Constitution adoptée en 1995 énonce-t-elle que le russe est employé officiellement à égalité avec le kazakh (article 7 de la partie 2).

Du fait des échanges commerciaux importants du Kazakhstan avec la Russie, et aussi parce que les Russes ethniques représentent environ 24 % de la population, il n’est pas étonnant que la langue la plus diffusée dans le pays soit le russe : selon les données du recensement de 2009, 94 % de la population disent comprendre le russe, 85 % le lisent et l’écrivent, alors que le kazakh n’est compris que par 74 % de la population et n’est lu et écrit que par 62 % (14).

En 2007, le gouvernement a adopté le projet culturel « trinité des langues : kazakh, russe, anglais ». Ce programme a eu ses partisans, qui le considéraient comme un remède à la faible demande de la langue kazakhe, et ses détracteurs, qui y voyaient son déclin assuré. Le but annoncé était qu’à l’horizon 2020, 95 % de la population du pays maîtrisent le kazakh, 90 % le russe et 20 % l’anglais.

Toujours est-il qu’actuellement, la part de l’enseignement (secondaire et supérieur) en russe représente 30 % de l’enseignement dispensé au Kazakhstan, alors que l’internet kazakh contiendrait 84 % de pages en russe.

Au Kirghizstan, où les Russes ne représentent plus que 5 % de la population, la langue russe a le statut de langue d’État à égalité avec le kirghize (art.10 de la Constitution de 2010), et il existe encore un système éducatif complet en russe. Toutefois, la position du russe comme langue officielle vient d’être remise en question par des représentants de partis d’opposition (15), à l’occasion de la révision constitutionnelle en janvier 2019, avec l’idée que le russe était nécessaire au Kirghizstan, mais au titre de langue étrangère, comme l’anglais. Il reste certain que le russe garde son statut de langue de communication, de prestige et de perspectives de travail, notamment en raison de l’intégration du Kirghizstan à l’Union économique eurasiatique. Selon le recensement de 2009, ce sont 48 % de la population qui se considèrent comme russophones (langue maternelle ou deuxième langue (16). Quant à l’internet kirghize, il serait composé à 75 % de pages en russe (17).

Depuis l’effondrement de l’URSS, le russe est, comme le montrent les statistiques, en net recul dans tous les pays d’Asie centrale. Les Russes ethniques ont souvent quitté ces pays, et le russe est surtout parlé par la génération formée sous le régime soviétique. Pourtant l’enseignement en russe est toujours apprécié des parents, ne serait-ce qu’en raison des débouchés professionnels que sa bonne connaissance peut offrir.

Le russe, un rayonnement et une diffusion en recul ?

Assurément, il est encore possible de parler russe dans les pays de l’ex-URSS, c’est même souvent la seule langue de communication pour qui ne connaît pas la langue nationale du pays, même si l’anglais est de plus en plus et de mieux en mieux parlé par les jeunes. Et il ne faut pas oublier que les ex-Soviétiques formés en russe ont maintenant plus de cinquante ans.

Dans les pays anciennement soviétiques, il est certain que le russe est souvent ressenti comme la langue du « colonisateur », parfois comme celle de l’« oppresseur », voire de l’« ennemi ». Le statut officiel de la langue russe dans ces pays a changé maintes fois, montrant l’hésitation des dirigeants à promouvoir une langue nationale qu’ils ne maîtrisaient souvent pas, ou à ménager ou non une partie parfois importante de leur population, qui se déclare linguistiquement et ethniquement russe, tout en voulant affirmer par la langue nationale une culture et une identité propres.

Du coup, toutes les mesures prises dans ces pays pour tenter d’aménager le paysage et le fonctionnement linguistiques sont interprétées quasi systématiquement comme favorables ou défavorables au russe ou à la langue nationale, ce qui est vécu comme une humiliation, une persécution ou une concession par l’ensemble de la population.

La Russie est consciente de la perte d’influence du russe, et son statut de langue de communication et de langue d’accès au savoir est perçu comme menacé. Le colloque de linguistique de septembre 2018 à Nijni-Novgorod avait fixé quelques objectifs : au niveau international, la Russie se devait de maintenir le russe en tant que langue de travail. De plus, la langue russe, indissociable de l’identité nationale et culturelle de la Russie, devait être préservée dans son intégrité lexicale, grammaticale et syntaxique. Au niveau de la politique intérieure, la connaissance du russe devait être appréhendée comme un facteur positif d’intégration des travailleurs immigrés des ex-républiques soviétiques. Enfin, et cela semble très important pour l’avenir de la langue russe, l’enseignement du russe langue étrangère devait contribuer à former une image positive de la Russie, avec des manuels arborant le slogan : « Le russe, langue de l’amitié ».

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1. Dans cet article, nous employons l’expression générale « politique linguistique », notion large, facilement compréhensible, qui regroupe la notion théorique et juridique de « législation linguistique » et celle, plus pragmatique et sociale, d’ « aménagement linguistique », exposée dans l’article de Jean-Michel Eloy, « “Aménagement” ou “politique” linguistique », Mots, numéro thématique : « L’État linguiste, Les langages du politique », 1997, 52, pp. 7-22.

2. Velikaïa Rus : la Grande Russie, Belaïa Rus : la Russie blanche, Malaïa Rus : la petite Russie sont des termes apparus dès le XIIIe-XIVe siècle, qui, si on n’entre pas dans le détail des frontières mouvantes, renvoient en gros à la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine.

3. C’est-à-dire entre toutes les ethnies (nationalités) déclarées par les citoyens biélorusses – Biélorusses : 83,7 %, Russes : 8,3 %, Polonais : 3,1 %, Ukrainiens : 1,7 %, les autres nationalités de la Biélorussie représentant moins d’1 % de la population (source : recensement 2009). Il faut cependant être prudent avec les chiffres, car ils varient grandement en fonction des sources.

4. En 1994, environ 65 % des écoles étaient strictement biélorusses, 30 % avaient un enseignement dans les deux langues, russe et biélorusse, et seulement 5 % étaient russophones.

5. Moseley, Christopher (dir.), Atlas des langues en danger dans le monde, 3e éd. Paris, Éditions UNESCO, 2010.

6. https://news.tut.by/society/533432.html?crnd=65731, consulté le 5 février 2019, Novosti tut.by

7. https://iportal.rada.gov.ua/uploads/documents/27396.pdf, consulté le 6 février 2019, portail de la Rada (Assemblée nationale d’Ukraine).

8. https://korrespondent.net/ukraine/politics/1054984-sovetnik-timoshenko-russkij-yazyk-uzhe-stal-pervym-gosudarstvennym, journal Korrespondent.net, consulté le 6 février 2019.

9. Si les ressortissants d’Ukraine sont tous citoyens ukrainiens (détenteurs d’un passeport ukrainien), ils peuvent déclarer en plus leur nationalité : ukrainienne, russe, moldave, roumaine, tatare... La mention de la nationalité dans le passeport n’est pas automatique, mais peut être accordée, https://tns-ua.com/news/doslidzhennya-movna-situatsiya-v-ukrayini

10. http://www.spfu.gov.ua/ru/documents/2937.html, consulté le 6 février 2019.

11. https://112.ua/interview/russkomu-yazyku-ne-nuzhen-nikakoy-osobyy-status-nuzhno-priznanie-ego-chastyu-yazykovoy-ukrainskoy-kultury-430000.html consulté le 7 février 2019.

12. https://itc.ua/news/russkiy-yazyik-dominiruet-v-ukrainskom-internete/, consulté le 7 février 2019.

13. Rosstat : https://ru.wikipedia.org/wiki/Гастарбайтеры_в_России#/media/File:Rosstat_International_Migrations_2017_2.png, consulté le 5 février 2019.

14. https://ru.wikipedia.org/wiki/Русский_язык_в_Казахстане, consulté le 8 février 2019.

15. https://lenta.ru/news/2019/01/16/rus/, consulté le 5 février 2019.

16. https://ru.wikipedia.org/wiki/Русский_язык_в_Киргизии, consulté le 8 février 2019.

17. https://ru.wikipedia.org/wiki/Рунет (version en anglais également consultée).